Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume
Apollinaire (1880 - 1918)
Classique ? Probable ! Connu ? Je l'espère ! Dans tous les cas ce poème me fait rêver. Peut-être parce qu'il me rappelle mon enfance, ou parce qu'il trouve une résonance particulière en ce début de l'âge adulte. J'aime sa douce et poignante progression, son rythme, ses répétitions qui marquent à chaque fois le passage à l'étape d'après, toujours plus triste. En fait, dans un registre autre, sa construction me fait penser à la chanson Cendrillon de Téléphone : écouter
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